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L’hypnose c’est quoi ?

par | Jan 16, 2025 | Hypnose

L’hypnose : c’est quoi exactement ?

L’hypnose intrigue, fascine et suscite de nombreuses questions. Contrairement aux idées reçues, l’hypnose n’a rien d’un état de sommeil profond ni d’une perte de contrôle. Il s’agit d’un état modifié de conscience, où l’attention est focalisée, et où la personne devient plus réceptive aux suggestions. Cet état, obtenu grâce à des techniques précises, peut être utilisé à des fins thérapeutiques ou pour améliorer le bien-être.

Dans cet article, nous allons répondre à la question : l’hypnose c’est quoi ? Nous expliquerons ce qu’est réellement l’hypnose, comment elle fonctionne et quelles en sont les applications.

Définition de l’hypnose : Le mot et ses origines

Le mot « hypnose » vient du grec ancien et fait référence à Hypnos, dieu du sommeil dans la mythologie grecque. Mais ne vous y trompez pas, l’état d’hypnose n’est en aucun cas un sommeil, bien au contraire (Betbèze et Ostermann, 2021). Sous le terme « hypnose », on désigne en fait deux choses bien distinctes : un état (où la conscience de la personne est modifiée) et à un processus pour parvenir à induire cet état.

L’hypnose, c’est quoi ?

L’hypnose peut être définie à travers deux aspects complémentaires :

Un état de conscience modifié
L’état hypnotique se caractérise par une focalisation intense de l’attention et une relaxation profonde, accompagnées d’une diminution des distractions extérieures. C’est un état de conscience modifié qui ne correspond ni à un état de veille ni à un état de sommeil. Comme l’explique Antoine Bioy dans son article intitulé Hypnose et hypnothérapie : « À un temps « t », un sujet est dans un état de conscience donné et – sous l’influence d’une suggestion d’un autre ou par un effet de contexte – le sujet se trouve à « t+1 » dans un état de conscience différent et temporaire, modifié par ce qu’il vient à l’instant de vivre » (Bioy, 2020, p.3). L’état hypnotique peut survenir naturellement, comme quand on est absorbé par le paysage vu par la fenêtre d’un train, ou être provoqué par un praticien ou lors d’une autohypnose.

Un processus thérapeutique
L’hypnose désigne également un outil thérapeutique utilisé par les praticiens pour guider leurs patients vers cet état modifié de conscience. Ce processus, appelé induction hypnotique, repose sur diverses techniques comme la relaxation progressive, la visualisation ou les suggestions verbales. Une fois l’état hypnotique atteint, le praticien peut travailler avec la personne pour atteindre des objectifs spécifiques, tels que la gestion de l’anxiété, la réduction de la douleur ou la modification de comportements nuisibles.

Une frontière entre éveil et inconscient

L’état hypnotique se situe à la croisée de l’éveil conscient et de l’accès à l’inconscient. Cela en fait un outil puissant, car l’inconscient est le siège de nombreuses croyances, habitudes et réactions automatiques. En état d’hypnose, il devient possible d’agir sur ces mécanismes profonds pour initier des changements bénéfiques.

Hypnose : un état naturel

Il est intéressant de noter que l’état hypnotique peut survenir spontanément dans la vie quotidienne, sans intervention extérieure. Par exemple, lorsque vous êtes complètement absorbé par la lecture d’un livre ou par le paysage défilant depuis la fenêtre d’un train, vous pouvez entrer dans un état proche de l’hypnose. Dans ces moments, votre esprit conscient se relâche, laissant place à une forme de concentration et de fluidité mentale qui rappelle l’état hypnotique guidé par un praticien.

Hypnose état de conscience modifié

Origines de l’hypnose

Les origines de l’hypnose remontent à l’Antiquité. Des pratiques similaires à l’hypnose ont été observées dans des cultures anciennes telles que l’Égypte ancienne et la Grèce antique. Dans ces sociétés, des techniques de transe et de suggestion étaient utilisées à des fins spirituelles et médicales. Les guérisseurs et prêtres de ces époques employaient des rituels et des cérémonies pour induire des états modifiés de conscience, dans le but de favoriser la guérison et de communiquer avec des forces divines (Baker & Nash, 2008).

Cependant, c’est au 18e siècle que l’hypnose a commencé à être étudiée de manière plus scientifique. Le médecin autrichien Franz Mesmer a joué un rôle clé dans cette évolution. Mesmer a développé la théorie du « magnétisme animal », affirmant que les maladies pouvaient être guéries par des transferts d’énergie ou des fluides entre le praticien et le patient. Selon lui, ces échanges énergétiques rétablissaient l’équilibre dans le corps, facilitant ainsi la guérison. Bien que la théorie du magnétisme animal ait été critiquée et largement abandonnée, elle a jeté les bases des recherches ultérieures sur l’hypnose (Chertok, 2010).

Les travaux de Mesmer ont marqué le début de l’étude plus rigoureuse des états modifiés de conscience, menant à une compréhension plus moderne de l’hypnose et à son utilisation comme outil thérapeutique.

Comment ça marche l’hypnose ?

L’hypnose, loin d’être une manipulation de l’esprit, est un état naturel de conscience modifiée. Pendant l’hypnose, l’individu entre dans un état de relaxation profonde et de concentration accrue. À ce stade, la personne est plus réceptive aux suggestions, ce qui peut être utilisé à des fins thérapeutiques. Selon Erickson (1976), l’hypnose facilite l’accès à l’inconscient, permettant ainsi de travailler sur des problèmes psychologiques profondément enracinés.

Des études d’imagerie cérébrale ont révélé que l’hypnose modifie l’activité cérébrale, avec une diminution de l’activité dans les régions du cerveau liées à l’autocontrôle et à la conscience de soi, et une augmentation de l’activité dans les régions associées à la perception sensorielle (Oakley & Halligan, 2013). Ces changements cérébraux soutiennent l’idée que l’hypnose peut faciliter l’accès à des souvenirs et des expériences généralement hors de portée.

Applications de l’hypnose

La forme d’hypnose la plus connue auprès du grand public est sans aucun doute l’hypnose de spectacle. Il s’agit d’une utilisation de l’hypnose à des fins de divertissement. Dans ce contexte, un hypnotiseur utilise des techniques d’induction hypnotique pour créer un état de conscience modifié chez des volontaires du public, les amenant à répondre de manière inhabituelle à des suggestions verbales. Ces réactions peuvent inclure des comportements humoristiques, créatifs ou spectaculaires.

Bien que l’hypnose de spectacle soit conçue pour le divertissement, elle peut parfois susciter des questions sur l’éthique et la validité scientifique de l’expérience. Certains critiques considèrent que l’environnement de spectacle peut influencer les participants à agir d’une manière qui n’est pas typique de leur comportement quotidien, remettant ainsi en question la réalité de l’état hypnotique induit (Lynn et al., 2010).

Mais l’hypnose est loin de se limiter au simple divertissement, elle est depuis longtemps utilisée également à des fins thérapeutiques sous le terme « hypnothérapie ». L’hypnothérapie est de plus en plus reconnue comme une approche valide pour le traitement de diverses conditions psychologiques et physiologiques.

Les preuves suggèrent que l’hypnose peut être efficace pour la gestion de la douleur chronique (Elkins et al., 2007), la réduction de l’anxiété (Hammond, 2010), et même le traitement des troubles du sommeil (Cordi et al., 2015). Les protocoles d’hypnothérapie sont conçus pour aider les individus à atteindre un état de relaxation profonde, où ils peuvent mieux travailler sur leurs pensées et leurs comportements.

Hypnose et cerveau.

Démythification des idées fausses

L’hypnose est souvent mal comprise, en partie à cause des représentations déformées dans les médias et la culture populaire. Contrairement à ce que l’on peut voir dans les films ou les spectacles, l’hypnose ne mène pas à une perte de contrôle total. En réalité, les personnes sous hypnose restent conscientes et capables de décider si elles veulent suivre ou non les suggestions qui leur sont faites. Elles peuvent rejeter des propositions qui vont à l’encontre de leurs valeurs ou croyances (Lynn et al., 2008).

Il est aussi important de savoir que l’hypnose n’est pas un état de sommeil. C’est plutôt une forme de concentration profonde où les gens sont très attentifs et réceptifs, mais toujours en contrôle. L’idée que l’hypnose peut forcer quelqu’un à révéler des secrets ou à agir contre sa volonté est donc incorrecte. En fait, l’hypnose est souvent utilisée pour aider les gens à surmonter des blocages, gérer la douleur, ou réduire l’anxiété de manière positive et respectueuse.

Conclusion

L’hypnose, c’est quoi ? C’est un état modifié de conscience, accessible à tous, qui permet de travailler avec l’inconscient pour améliorer le bien-être et traiter certaines problématiques. Si elle peut sembler mystérieuse, l’hypnose repose sur des bases scientifiques solides et offre de nombreuses applications thérapeutiques.

Si vous souhaitez explorer les bienfaits de l’hypnose et découvrir comment elle peut vous aider, je vous invite à consulter mon site hypnose Lausanne & Pully ou à réserver une séance.

Références

Baker, E. F., & Nash, M. R. (2008). The history of psychological hypnosis. In M. R. Nash & A. J. Barnier (Eds.), The Oxford handbook of hypnosis: Theory, research, and practice (pp. 3–26). Oxford University Press.

Betbèze, J., & Ostermann, G. (2021). Les paradoxes de l’hypnose : hypnothérapie et hypnose médicale. Le Journal des psychologues, 2021(8), 14–20.

Bioy A. Hypnose et hypnothérapie. EMC – Psychiatrie 2020;0(0):1-11 [Article 37-820-B-50].

Chertok, L. (2010). A history of clinical hypnosis: From Mesmer to Freud. Springer Science & Business Media.

Cordi, M. J., Hirsiger, S., Rossier, L., & de Quervain, D. J. F. (2015). The role of sleep in the facilitation of traumatic memory adaptation: A naturalistic study on victims of sexual violence. European Journal of Psychotraumatology, 6(1), 27905.

Elkins, G., Jensen, M. P., & Patterson, D. R. (2007). Hypnotherapy for the management of chronic pain. International Journal of Clinical and Experimental Hypnosis, 55(3), 275–287.

Erickson, M. H. (1976). Hypnotic realities: The induction of clinical hypnosis and forms of indirect suggestion. Irvington.

Hammond, D. C. (2010). Hypnosis in the treatment of anxiety and stress-related disorders. Expert Review of Neurotherapeutics, 10(2), 263–273.

Lynn, S. J., Kirsch, I., Barabasz, A., Cardena, E., & Patterson, D. (2008). Hypnosis as an empirically supported clinical intervention: The state of the evidence and a look to the future. International Journal of Clinical and Experimental Hypnosis, 56(4), 327–354.

Lynn, S. J., Green, J. P., Kirsch, I., Capafons, A., Lilienfeld, S. O., Laurence, J. R., & Montgomery, G. H. (2015). Grounding hypnosis in science: The ‘new’ APA Division 30 definition of hypnosis as a step backward. American Journal of Clinical Hypnosis, 57(4), 390–401.

Oakley, D. A., & Halligan, P. W. (2013). Hypnotic suggestion and cognitive neuroscience. Trends in Cognitive Sciences, 17(4), 166–167.

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